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Ne pas se laisser tromper par le titre. Il ne s’agit pas de
s'évader d’une prison, ou alors il est question de nos prisons intérieures.
S’évader pour se trouver, mieux se retrouver. Sur « L’Ile aux crocodiles » -
la seconde nouvelle - des prisonniers tracent à l’infini des routes qui ne
tiennent jamais : les fleuves qui débordent, la saison des pluies les
emportent. Alors pourquoi les personnages s’obstinent-ils ? Dans l’île, les
uns font des routes parce qu’on leur a dit d’en faire. D’autres croient, bien
que ce soit impossible (il faudrait un bateau ou un hélicoptère), qu’avec ces
routes, ils s’évaderont un jour… D’autres savent que leur travail est inutile
mais ils pensent que l’honneur de l’homme consiste justement à persévérer,
quand bien même l’entreprise serait vouée à l’échec… D’autres enfin… (à
découvrir).