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Avec "Princesse de la République" le lecteur accompagne par étapes le vécu d'une jeune fille courageuse mais dépourvue de ces relations
qui donnent véritablement accès au statut social. Pour elle, seules les études, incomprises des siens et cause pour elle de douloureux rejets,
semblent offrir une chance à ses rêves. France Jeannet, l'héroïne, ne veut plus jamais avoir froid ni faim, non plus que végéter
dans le monde étriqué de son milieu d'origine. Une amie, son double, son alter ego, la soutient dans cette lutte contre la misère ou partage ses peines.
Le thème du château, inspiré de la réalité mais potentiellement onirique devient pour les deux jeunes filles le symbole d'une revanche sur la pauvreté,
l'inexistence de ceux et celles qui n'ont rien. Seulement il y a loin, on le sait, de la coupe aux lèvres !
Une fresque sociale sous-tend ces espoirs, ces désillusions : le monde des étudiants, des enseignants, mai 68, plus la peinture,
pour le meilleur et pour le pire, d'une époque en pleine mutation.
Emouvant toutefois souvent drôle, ce texte ne saurait laisser indifférent.
